Publié dans Politique

Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août

Publié le lundi, 14 juillet 2025

C’est désormais confirmé. Le crâne du roi Toera et ceux de deux de ses guerriers seront bien restitués à Madagascar au cours du mois d’août. L’annonce a été faite par la ministre de la Communication et de la Culture, Mara Donna Volamiranty, en marge de la célébration de la fête nationale française à la Résidence de France, à Ivandry. Une confirmation très attendue, près de trois mois après le report des cérémonies initialement prévues en avril dernier.

« Tous les critères sont désormais remplis, tant sur le plan juridique que technique », a assuré la ministre, soulignant que les travaux conjoints entre les gouvernements français et malgache, amorcés après la promesse présidentielle du 6 novembre 2020, ont porté leurs fruits. « Il ne reste que quelques étapes à finaliser avant le retour effectif sur la terre malgache de ces restes humains royaux », a-t-elle précisé.

 

Le report du mois d’avril avait permis d’aboutir à un consensus entre les autorités et les représentants de la famille royale sakalava pour organiser un retour dans le respect des rites et des valeurs culturelles. En ce sens, le mois d’août s’est imposé naturellement, coïncidant avec la période traditionnelle du « Fitampoha », cérémonie ancestrale de purification des reliques royales chez les Sakalava du Menabe.

Il était dit à l'époque que un zomba (tombeau royal) était en cours de construction à Ambiky, ancienne capitale du royaume sakalava du Menabe, où le crâne de l’Ampanjaka Toera devrait reposer. Une fois arrivé à Madagascar, le reliquaire royal passera d’abord par Antananarivo où une cérémonie nationale d’accueil est prévue, en présence de toutes les autorités traditionnelles malgaches, avant son transfert vers le Menabe.

« Ce retour est bien plus qu’un acte symbolique de restitution patrimoniale. Il s’agit d’un moment d’unité nationale », a martelé la ministre. Dans une volonté de réconciliation avec l’Histoire, le Président de la République a qualifié le roi Toera de « martyr » et insisté sur l’importance d’un accueil empreint de dignité et de solennité. « Il mérite le respect et les honneurs », a rappelé la ministre qui a également salué l’implication active de la famille royale dans les préparatifs culturels et spirituels liés à cet événement.

Côté français, la coopération reste constante. Les échanges entre les deux Etats se poursuivent, dans le strict respect des engagements pris dans le cadre du décret français du 3 avril 2024 qui autorise la remise de ces restes humains à Madagascar dans un délai d’un an.

Le cas du roi Toera s’inscrit dans un mouvement plus large de restitution des biens culturels africains, amorcé ces dernières années par la France. Pour Madagascar, cette restitution est à la fois un acte de justice historique, une reconnaissance du passé colonial, et un geste fort envers les communautés locales, en particulier les Sakalava, gardiens d’une mémoire vivante.

 

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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